Le mot de la pasteure
Aussi, si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là.
(2Co5,17)
S’il y a bien une chose que nous ressentons tous actuellement, c’est que le monde ancien est passé, et que nous allons devoir apprivoiser une réalité nouvelle. La nouvelle donne géopolitique, la crise environnementale, les inconnues de l’intelligence artificielle, les crispations identitaires… tout ceci nous inquiète, bien sûr, et nous indique très probablement que de profonds changements sont en train de s’opérer dans notre monde. Mais s’il y a bien une chose également qui nourrit notre espérance, c’est que Jésus est mort et ressuscité pour nous, pour nous faire participer à sa vie, une vie libérée de toutes les formes de mort. Paul le disait déjà aux corinthiens : une réalité nouvelle est déjà là. Mais, au-delà des apparences, ou peut-être cachée derrière elles, la vie éternelle est déjà donnée, le salut de l’humanité est déjà en marche. Paul était bien conscient qu’en lui se jouait un combat permanent entre l’homme ancien et l’homme nouveau, et que seule la grâce de Dieu pouvait le libérer de l’emprise du péché. Il n’avait de cesse d’exhorter les uns et les autres à se placer sous la guidance de l’Esprit. C’est sans doute plus facile à dire qu’à faire. Mais, aujourd’hui sans doute plus que jamais, c’est notre seule option : nous remettre en Christ pour entrer dans la vie, la sienne, celle qui grandit au-delà de tous les malheurs du monde. Puisque nous sommes en chemin vers pâques, nous pourrions méditer et nous réapproprier cette confession de foi de Paul « si quelqu’un est en Christ, il est une créature nouvelle ». Oui, vraiment, par sa mort et sa résurrection, Jésus Christ fait de nous des créatures nouvelles. Des hommes et des femmes renouvelés, qui se laissent façonner par sa Parole, qui accueillent la diversité comme une richesse et la respectent, qui prennent le temps d’habiter le temps, qui ne cessent de rendre grâce pour le cadeau de la vie, qui écoutent la promesse de salut et répondent à leur vocation d’être fécond et responsable. Des hommes et des femmes qui, humblement mais résolument, se placent sous le signe de la grâce. Bonne montée vers Pâques, et que le Seigneur nous bénisse !