RBO n°54 – mars 2025

RBO est un journal paroissial diffusé auprès des membres de la communauté de l'Eglise Réformée de Roanne. Nous n'en publions ici que quelques extraits.

Le mot de la pasteure

Aussi, si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là.

 

(2Co5,17)

 

S’il y a bien une chose que nous ressentons tous actuellement, c’est que le monde ancien est passé, et que nous allons devoir apprivoiser une réalité nouvelle. La nouvelle donne géopolitique, la crise environnementale, les inconnues de l’intelligence artificielle, les crispations identitaires… tout ceci nous inquiète, bien sûr, et nous indique très probablement que de profonds changements sont en train de s’opérer dans notre monde. Mais s’il y a bien une chose également qui nourrit notre espérance, c’est que Jésus est mort et ressuscité pour nous, pour nous faire participer à sa vie, une vie libérée de toutes les formes de mort. Paul le disait déjà aux corinthiens : une réalité nouvelle est déjà là. Mais, au-delà des apparences, ou peut-être cachée derrière elles, la vie éternelle est déjà donnée, le salut de l’humanité est déjà en marche. Paul était bien conscient qu’en lui se jouait un combat permanent entre l’homme ancien et l’homme nouveau, et que seule la grâce de Dieu pouvait le libérer de l’emprise du péché. Il n’avait de cesse d’exhorter les uns et les autres à se placer sous la guidance de l’Esprit. C’est sans doute plus facile à dire qu’à faire. Mais, aujourd’hui sans doute plus que jamais, c’est notre seule option : nous remettre en Christ pour entrer dans la vie, la sienne, celle qui grandit au-delà de tous les malheurs du monde. Puisque nous sommes en chemin vers pâques, nous pourrions méditer et nous réapproprier cette confession de foi de Paul « si quelqu’un est en Christ, il est une créature nouvelle ». Oui, vraiment, par sa mort et sa résurrection, Jésus Christ fait de nous des créatures nouvelles. Des hommes et des femmes renouvelés, qui se laissent façonner par sa Parole, qui accueillent la diversité comme une richesse et la respectent, qui prennent le temps d’habiter le temps, qui ne cessent de rendre grâce pour le cadeau de la vie, qui écoutent la promesse de salut et répondent à leur vocation d’être fécond et responsable. Des hommes et des femmes qui, humblement mais résolument, se placent sous le signe de la grâce. Bonne montée vers Pâques, et que le Seigneur nous bénisse !

Le mot du président

Depuis quelques semaines déjà, on l’entend monter, la douce mélodie du printemps. Les oiseaux qui chantent et les ruches qui bourdonnent, les jonquilles qui refleurissent, les blés qui montent et les arbres qui bourgeonnent. C’est un hymne à la vie et une invitation à rendre grâce au Créateur de toutes choses.

Un nouveau cycle commence pour notre paroisse également, avec le départ de notre pasteure à la fin du mois de juin. Après cinq années à semer des graines avec nous, Hélène part vers d’autres champs. Le départ d’un(e) pasteur(e) est toujours source d’inquiétude pour la communauté, et à plus forte raison pour une modeste paroisse comme la nôtre qui était restée cinq ans sans pasteur avant l’arrivée d’Hélène. Mais la crainte n’a jamais été un bon moteur et il faut garder confiance. En effet, au fil des ans, dans notre champ, certaines plantes se sont bien développées et continueront à porter des fruits, pourvu que nous sachions en prendre soin. Et sous terre, il reste encore des graines sur le point de germer. Bientôt, nous verrons apparaître les plantules qui réclameront notre attention et notre amour pour grandir et porter à leur tour de beaux fruits.

Nous allons donc profiter de ces trois mois qui restent avant le départ d’Hélène pour aller inspecter notre champ et nous assurer qu’aucune plante épineuse ne viendra étouffer les bonnes plantes. Ainsi la période de vacance pastorale qui s’ouvre pour notre communauté sera une période d’abondance et de bienfaits.

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